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Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire |
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Titre : Le développement de l’Ile de France par la création de districts culturels Type de document : Ouvrage Auteurs : Xavier Greffe, Auteur ; Véronique Simonet, Auteur Editeur : Centre d'économie de la Sorbonne, Panthéon-Sorbonne, Université Paris 1 Année de publication : 2008 Autre Editeur : Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire Importance : 73 p. Format : 21x30 cm Langues : Français (fre) Catégories : [Biblioatlantique] création et économie de la culture:économie de la culture
[Biblioatlantique] création et économie de la culture:économie de la culture:circuit des industries culturelles:diffusion de la culture
[Biblioatlantique] éducation et pratiques artistiques et culturelles:pratiques artistiques et culturelles:comportement culturelRésumé : "Dans les contours tracés par la globalisation et la société postmoderne, l’économie culturelle constitue l’un des leviers les plus puissants du développement. Un certain nombre de données statistiques montrent aussi que ce sont les zones métropolitaines qui bénéficient le mieux a priori de la présence des projets, des artistes et des entreprises culturels, de telle sorte que la réalisation des anticipations liées à cette économie constitue un défi à relever pour toutes les zones métropolitaines.
La région Ile de France semble particulièrement bien placée pour assumer ce défi.
Détentrice d’un patrimoine, d’institutions et de métiers d’art unanimement reconnus, elle devrait irriguer son territoire de projets, de produits et d’emplois culturels. Pourtant les données statistiques offrent une toute autre vision des choses, les activités culturelles restant concentrées dans Paris ou son pourtour immédiat. Les autres zones ne bénéficient guère d’un développement culturel, et l’on peut se demander si l’économie culturelle francilienne n’est pas ici une économie culturelle de rente au profit de Paris.
Les raisons de cette situation sont nombreuses et débattues. La dissémination d’institutions et d’ateliers obéit au seul prix du foncier, et elle conduit ainsi à fragiliser des implantations qui continuent de dépendre de donneurs d’ordre parisiens dont les considérations ne sont en rien celle du développement local. Si la densité de la population peut légitimement expliquer la baisse de telles activités avec l’éloignement de la capitale, l’explication principale réside ici dans la pesanteur sociologique d’une région qui a toujours refoulé les plus pauvres vers ses marges, ce que montrent les ajustements économétriques. Enfin, le tropisme parisien peut conduire à des effets pervers même si Paris apparaît au départ comme un atout : pour bénéficier du public parisien hautement demandeur de biens et produits culturels, mieux vaut rester dans sa proximité ou en cultiver les références.
En même temps, personne ne peut nier la vitalité et même le volontarisme réussi de nombre d’associations et communes. Personne ne peut nier que des réseaux et des pôles commencent à augmenter les perspectives de soutenabilité de petites entreprises culturelles et à créer les terreaux de la créativité.
Mais ce qui reste frappant c’est la difficulté à penser en France comme en Ile de France la culture autrement que comme une contribution de l’Etat au bonheur des citoyens, à considérer une économie culturelle créative comme le font des métropoles qui n’ont en rien l’héritage parisien : Los Angeles, Séoul, Tokyo, Rio, etc. Ce défi francilien n’est pas propre à la culture, mais comment ne pas le relever dans un domaine où l’on s’accorde justement à reconnaître que les atouts – intangibles – sont mieux distribués que les autres du fait de leur mobilité.
Ce qui est ici en cause, c’est la vision culturelle du lien entre culture et économie."Permalink : https://biblioatlantique.com/index.php?lvl=notice_display&id=2792 Le développement de l’Ile de France par la création de districts culturels [Ouvrage] / Xavier Greffe, Auteur ; Véronique Simonet, Auteur . - Centre d'économie de la Sorbonne, Panthéon-Sorbonne, Université Paris 1 : Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, 2008 . - 73 p. ; 21x30 cm.
Langues : Français (fre)
Catégories : [Biblioatlantique] création et économie de la culture:économie de la culture
[Biblioatlantique] création et économie de la culture:économie de la culture:circuit des industries culturelles:diffusion de la culture
[Biblioatlantique] éducation et pratiques artistiques et culturelles:pratiques artistiques et culturelles:comportement culturelRésumé : "Dans les contours tracés par la globalisation et la société postmoderne, l’économie culturelle constitue l’un des leviers les plus puissants du développement. Un certain nombre de données statistiques montrent aussi que ce sont les zones métropolitaines qui bénéficient le mieux a priori de la présence des projets, des artistes et des entreprises culturels, de telle sorte que la réalisation des anticipations liées à cette économie constitue un défi à relever pour toutes les zones métropolitaines.
La région Ile de France semble particulièrement bien placée pour assumer ce défi.
Détentrice d’un patrimoine, d’institutions et de métiers d’art unanimement reconnus, elle devrait irriguer son territoire de projets, de produits et d’emplois culturels. Pourtant les données statistiques offrent une toute autre vision des choses, les activités culturelles restant concentrées dans Paris ou son pourtour immédiat. Les autres zones ne bénéficient guère d’un développement culturel, et l’on peut se demander si l’économie culturelle francilienne n’est pas ici une économie culturelle de rente au profit de Paris.
Les raisons de cette situation sont nombreuses et débattues. La dissémination d’institutions et d’ateliers obéit au seul prix du foncier, et elle conduit ainsi à fragiliser des implantations qui continuent de dépendre de donneurs d’ordre parisiens dont les considérations ne sont en rien celle du développement local. Si la densité de la population peut légitimement expliquer la baisse de telles activités avec l’éloignement de la capitale, l’explication principale réside ici dans la pesanteur sociologique d’une région qui a toujours refoulé les plus pauvres vers ses marges, ce que montrent les ajustements économétriques. Enfin, le tropisme parisien peut conduire à des effets pervers même si Paris apparaît au départ comme un atout : pour bénéficier du public parisien hautement demandeur de biens et produits culturels, mieux vaut rester dans sa proximité ou en cultiver les références.
En même temps, personne ne peut nier la vitalité et même le volontarisme réussi de nombre d’associations et communes. Personne ne peut nier que des réseaux et des pôles commencent à augmenter les perspectives de soutenabilité de petites entreprises culturelles et à créer les terreaux de la créativité.
Mais ce qui reste frappant c’est la difficulté à penser en France comme en Ile de France la culture autrement que comme une contribution de l’Etat au bonheur des citoyens, à considérer une économie culturelle créative comme le font des métropoles qui n’ont en rien l’héritage parisien : Los Angeles, Séoul, Tokyo, Rio, etc. Ce défi francilien n’est pas propre à la culture, mais comment ne pas le relever dans un domaine où l’on s’accorde justement à reconnaître que les atouts – intangibles – sont mieux distribués que les autres du fait de leur mobilité.
Ce qui est ici en cause, c’est la vision culturelle du lien entre culture et économie."Permalink : https://biblioatlantique.com/index.php?lvl=notice_display&id=2792 Exemplaires(0)
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